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13 juin 2022|Environnement, Phytoprotection

Bilan 2020 des ventes de pesticides au Québec

Le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques a publié le 10 juin le Bilan des ventes de pesticides au Québec. Ce bilan permet de suivre l’évolution des ventes de ces produits au Québec et celle des indicateurs de risque pour la santé et pour l’environnement en milieu agricole. Il donne aussi un portrait général de la situation québécoise et demeure une source de connaissances permettant au gouvernement du Québec de définir les orientations en matière de gestion des pesticides.

L’année 2020 a été grandement teintée par la pandémie, qui a eu des répercussions sur l’approvisionnement, plus précisément sur celui du glyphosate, en plus de créer un engouement pour l’horticulture chez les citoyens. Les résultats du bilan 2020 doivent donc être considérés en tenant compte du caractère spécifique de cette année-là.

Résultats 2020 en bref

  • Pour une troisième année consécutive, une baisse importante des ventes d’atrazine est observée (75 %), ce qui porte à une réduction globale de 96 % depuis la mise en œuvre de la justification agronomique exigée pour l’achat et l’utilisation des pesticides les plus à risque et pour certaines semences enrobées de néonicotinoïdes. Des produits de remplacement font l’objet d’une surveillance, mais ils demeurent vendus en plus faible quantité;
  • Une baisse de 65 % des autres ingrédients actifs visés par la justification (le chlorpyrifos et trois néonicotinoïdes) a été observée depuis sa mise en œuvre. Pour ces quatre ingrédients actifs, les ventes sont très faibles (moins de 1 % des ventes agricoles totales);
  • Il n’y a pratiquement plus de superficies de maïs semées avec des semences enrobées de néonicotinoïdes, qui présentent des risques pour les pollinisateurs, alors que 100 % des superficies l’étaient en 2015. Quant aux cultures de soya, la quasi-totalité des superficies serait ensemencée sans néonicotinoïdes, comparativement à 50 % en 2015;
  • Les ventes pour la production agricole s’élèvent à 3,2 millions de kilogrammes d’ingrédients actifs et se situent sous la moyenne des quatre dernières années. Cette baisse est attribuable à la diminution de près de 30 % des ventes de glyphosate en raison de difficultés d’approvisionnement;
  • Les réductions des indicateurs de risque sont moins marquées que durant les dernières années. On observe ainsi des réductions de 22 % des risques pour la santé et de 1 % des risques pour l’environnement. Ce résultat est notamment lié à une hausse des ventes de pesticides qui auraient pu être utilisés en remplacement du glyphosate et qui ont un plus grand impact sur la santé et l’environnement. À noter que le bilan 2020 couvre une période antérieure à l’annonce du Plan d’agriculture durable (PAD);
  • Les ventes de biopesticides ont augmenté de 64 % par rapport à 2019. Cette augmentation est principalement attribuable à l’utilisation de la farine de gluten de maïs pour lutter contre le pissenlit. Durant la pandémie, les ventes ont doublé en milieu urbain et se chiffrent à 816 000 kilogrammes d’ingrédients actifs.

Rappel : Depuis 2018, les producteurs agricoles doivent obtenir une justification et une prescription agronomiques pour l’achat et l’utilisation des pesticides les plus à risque et pour certaines semences enrobées de néonicotinoïdes.


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